Podcast Movement 2019, la conférence qui m’a transformé!

Quand on décide de vivre la vie d’entrepreneur ça vient vite avec son lot de risque, d’inquiétude et d’incertitude. Quand ton entreprise va bien et que tu tombes en amour avec une nouvelle passion, technologie ou média et que tu décides de faire un pivot d’entreprise car tu crois en ton idée et que c’est ­la chose à faire mais qu’en même temps tu met à risque tes revenus et les petites bouches qui comptent sur ton revenu (sans le savoir) pour être nourri. Croyez-moi les périodes de doutes sont omni-présente!

Dans mon cas je suis programmeur, l’entreprise va à mon goût, j’aime mes clients, mes clients m’aiment et j’amène des résultat positifs dans leurs vie et leurs entreprise. Il y a environ 2 ans je suis simplement tombé en amour avec les Podcast Audio (oui Balado au Québec) et j’ai décidé de me lancer dans cet univers assez inconnu pour moi en lançant mon premier podcast comme école afin de comprendre ce que ça implique et avoir de la rétroaction de mes auditeurs. Me voilà en train de rêver d’aider les autres entrepreneurs et compagnie à lancer leurs podcasts.

Après quelques mois de réflexions, de travaille sur moi même et de procrastination aussi (avouons-le), je décide de prendre action et commencer à me ‘brander’ comme la personne qui veut vous aider avec votre Podcast.

Malgré qu’aux états-unis, le podcast gagne en popularité et que les statistiques veulent qu’un tiers des américain écoutent au moins un épisode de podcast par semaine, la situation est vraiment différente au Québec. Quand je parle de ma vision à mes amis, collaborateurs et toutes autres personnes qui sont assez polis pour m’écouter.

Je peux voir dans la majorité des cas le doute s’installer dans leurs yeux au fur et à mesure que la conversation progresse, je peux même entendre leurs pensée ‘ben oui, fais ça tu pourras toujours te trouver une vraie job après’.

Les objections que je dois ‘dealer’ avec ne sont pas le prix de mes services mais qu’est-ce que c’est qu’un podcast et pourquoi quelqu’un sur cette planète te paierait pour avoir son podcast (on part de loin…).

Ceci-dit je continue dans la direction en doutant toujours est-ce que je suis un visionaire et dans quelques années mes amis vont me dire ‘wow on y croyait pas, mais tu l’as fait’ ou je suis juste un idiot qui est en train de débouler une pente descendante avec un ravin au bout!

Et oui même, si j’ai passé les dernières années à travailler sur moi, me comprendre reconnaître mes valeurs et trouver mon ‘why’ et me sentir bien avec mes décisions quand elles sont alignée avec mes valeurs, il m’arrive souvent d’avoir ce type de réflexions. 

Après-tout je quitte graduellement un métier que j’ai de l’expérience, des clients et qui me rend heureux, pour recommencer dans un nouveau modèle d’affaire que je dois tout réapprendre avec comme seul conviction que je suis capable de le faire et que cette industrie va exploser d’ici 4 ans!

Cette semaine, j’ai assisté à la conférence ‘Podcast Movement 2019’ à Orlando, juste pour me rendre là ce fut un accomplissement pour moi, premièrement ces conférences ont un prix assez élevé (billet, avion, hotel, taxi, passeport, restaurant etc…) ensuite on doit ajouter le fait qu’on doit prendre une semaine de ‘congé’ (du moins de facturer) qui représente peu de revenu pour cette semaine, comme plusieurs le savent, je suis le papa de deux petits singes, ça implique que je dois les quitter mais surtout laisser ma blonde avec tout le fardeau que ça implique… Quand tu ajoute ça a des moment de doute disons qu’il arrive de te dire ‘fuck off, j’annule’.

Je n’avais aucune intention ou attente envers ce que j’allais apprendre ou faire à PM19 outre que de faire la rencontre de gens extra-ordinaire, mais je savais intérieurement que c’est là que je devais être (oui j’écoute mes instincts et mon cerveau limbique) et que quelque chose de gros allait en sortir.

Je ne sors pas de Podcast Movement avec quelques cartes d’affaires et des notes des sessions que j’ai assisté. Je sors d’ici complètement transformé! Premièrement quand tu te sens ‘weirdo’ au regard des autres, il y a un méchant pouvoir et sentiment d’invincibilité de voir 3000 autres weirdo comme toi qui ont traverser la planète pour assister à cette conférence.

Ensuite j’ai eu la chance de rencontrer un paquet de podcaster talentueux et motivés, certains que je connaissais et d’autres que j’ai découvert, ils ont pas mal tous pris le temps de s’ouvrir à moi et me raconter leurs parcours, leurs ‘why’, leur bon coups et leurs échecs.

La chose que j’ai trouvé vraiment rafraîchissante de cet événement contrairement aux événements de réseautage que j’ai assisté, c’est que nous sommes tous des gens qui sont habitué de mener des entrevues, donc chaque rencontre ressemble à un épisode de podcast c’était vraiment cool à voir et ça nous permettait de connecter à un autre niveau.

Comme vous le savez peut-être, mon format de podcast est plus du type entrevue que du type fiction ou ‘true crime’ qui ressemble plus à une série télé en format audio. Ceci-dit depuis quelques années je travaille ‘on and off’ sur un script pour un livre, un podcast ou une série télévisée (je suis ouvert à tout) sans nécessairement chercher à en faire la promotion. 

Bref, à un certain point je fais la rencontre d’un couple ultra joviale et sympathique de Californie avec qui je commence à parler avec eux, en gros le monsieur a été dans le monde de la radio pendant 30 ans et aujourd’hui retraité il contribue à la société en aidant les podcaster à être plus engageant! Je trouve ça intéressant mais surtout inspirant de voir ces ‘anciens jeunes’ trippé autant que les plus jeunes sur l’évolution qui se passe en ce moment.

Au long de notre conversation, mon projet de fiction vient sur le sujet, je parle des grandes lignes et ils accrochent assez vite, au point où ils me cuisine sur l’idée et je comprend qu’ils s’intéressent à l’histoire mais aussi à savoir si je maîtrise mon histoire ou c’est juste 2-3 idées lancer en l’air.

Il me dit, ‘Francis, we have to do this.’ et commence à m’expliquer comment Hollywood et Netfilx (il a plusieurs contacts là-bas) fonctionnent pour produire les séries (ceux qui doutent de la pertinence du podcast et où s’en va l’industrie du podcast, lisez les lignes suivantes attentivement), quand quelqu’un veut présenter une idée il ne présente plus un pilote en format vidéo ou un script de 700 pages mais bien un épisode de podcast (7 à 12 minutes) qui résume et met en valeur l’histoire. À partir de là, les décideurs ont pas mal 3 réponses ‘Hell Yeah!’, ‘Hell No!’ ou ‘ça l’a du potentiel, commence par créer un podcast et si on voit de l’intérêt nous allons le produire’. Ma vision là dessus, le podcast a déjà changé les façon de travailler à Hollywood, mais ce ne fut jamais aussi accessible de présenter un projet à l’industrie.

En gros, nous allons produire le demo et nous allons présenter le tout à ses différents contacts dans l’industrie et avoir de la rétroaction sur le potentiel du projet. Mon projet que je gardais pour ma retraite, pourrait se réaliser plus vite que je l’imagine.

Je sors de cette conférence avec la confiance que je frappe le bon clou, la conviction que c’est là chose à faire et que je peux vraiment laisser ma trace dans la vie des gens, un paquet de nouveaux ‘amis’ que je sais que je peux contacter en cas de doute et un beaucoup de petite action à mettre en place dès mon retour pour améliorer mon entreprise et mes podcasts.

J’en suis simplement transformé!

J’aimerais vraiment lire dans les commentaires comment ce type de conférence ont changé vos vie (si c’est le cas)!

De sous-traité à président!

Comme plusieurs de ma génération la vie corporative où tu rentres à 8:00, tu sors à 17:00 après 3 mois tu as l’obligation de souscrire aux assurances collectives et ensuite tout devient question d’attendre que le temps passe et souhaiter gagner la à la loterie de la promotion et espérer avoir de meilleures conditions, un poste avec un plus gros titre ou simplement avoir le droit au bureau vitré semble plus à une sentence qui se terminera le jour de sa retraite plutôt que la belle vie promise par nos enseignants.

6 mois après le début d’une interminable carrière (j’ai 21 ans à l’époque), je me mets à penser à ce que je veux vraiment, certe je crois valoir plus que le salaire offert par mon employeur, je crois aussi mériter plus de liberté que ce que mon “Horaire flexible” me propose et certe l’idée de travailler dans un cubicule côte à côte avec un programmeur russe qui n’a définitivement pas su s’adapter au Québec et sous une bouche d’aération qui en plus de me jeter un nuage de poussière sur la tête le lundi matin, m’assure d’avoir un bruit sourd durant les heures ouvrables. À ce moment précis, je me dis que ce que je veux vraiment c’est de ne plus travailler dans ce monde corporatif.

Je donne ma démission, mon supérieur immédiat qui lui s’assure de m’amener diner et de me rappeler combien de personnes il embauche qui arrive de PME qui ont “crashé” et que mes chances de réussite sont assez faible et patati et patata.

Me voilà à présent “Freelancer”, je n’ai rien devant moi à part une vague idée de ce que je ferai (du service informatique), je me dis que la première semaine je travaillerai à faire mon site web et peaufiner mon offre de service de façon calme et relaxe, mais en réalité mon simple bouche-à-oreille m’a fait travailler toute la semaine jusqu’à tard le soir, c’est passionnant et on fonce pour monter cette entreprise, comme plusieurs entrepreneurs je fais les erreurs typiques (et comme ont dit, la folie c’est de faire les mêmes erreurs en espérant avoir des résultats différents, bien j’ai été fou une bonne partie de ma vie) je facture mes heures en me disant, je ferais 600$/semaine à travailler pour quelqu’un faire la même chose c’est bon, je travaille pour des amis, des membres de la famille, je gère mon entreprise comme une fondation je travaille plus d’heures non-factures que d’heures facturées et tout ça en espérant que par magie ça se transforme.

Après quelques années de services, un de mes clients perd ses données sur un disque dur endommagé, nous faisons affaire avec une compagnie (pas mal la seule sérieuse de l’époque) pour effectuer la récupération des données qui m’ouvrit l’esprit sur ce qu’est la récupération de données, j’y vois aussitôt un immense potentiel surtout que personne n’est là pour servir le marché Francophone. Me voilà parti, je trouve le fournisseur d’équipement qui permet d’effectuer les travaux, je demande un coup de main à mon père qui me finance (ou plutôt me donne) le capital de base pour l’achat de l’équipement et la formation, je fais un site web pour offrir mes services un peu de publicité Adwords et pages jaunes (à l’époque ça fonctionnait) et me voici à la barre d’une entreprise qui génère de bons revenus, mais qui a comme capitaine un pirate qui avec une bouteille de rhum à la main, qui n’as aucune idée comment piloter un navire et qui n’a aucune destination précise ou de cap à suivre.

N’ayant comme seul objectif de dépenser l’argent que je gagne rien n’est trop beau pour l’entreprise, aucunement besoin de justifier les dépenses j’embauche un ami je veux qu’il soit mieux payé qu’à sont ancien travaille, les taxes et les impôts on paie ça à la fin de l’année pas besoin de mettre l’argent de coté on paiera quand le bill arrivera, Ahh oui les lettres de revenu Québec qui traine sur mon bureau (DAS, RAS, TVQ, TPS) bah je ne comprends pas trop, j’ai d’autres choses à faire on s’occupera de ça plus tard. Et ainsi le navire vogua quelques années dans le meilleur des mondes on est jeune on gagne notre vie et tout est beau.
Un bel après-midi du mois de mai, je décide de finir plutôt et de faire une visite surprise à ma mère et en profiter pour tondre sa pelouse. Me voici en route de mon SUV neuf, les lunettes de soleil sur les yeux et le sourire fendu jusqu’aux oreilles, le téléphone sonna un numéro inconnu.

Je répond:
-Francis Parent Bonjour.
-M. Parent-Valiquette
-Oui c’est moi!
-Monsieur L. De revenu Québec, centre de recouvrement ça fait plusieurs lettre qu’on vous envoie sans réponses, nous n’avons reçu aucun rapport de TPS/TVQ pour les 3 dernières années, je viens de geler votre compte de banque personnel, votre compte de banque d’entreprise vos marges de crédit, etc.
-Aahhhh Oui… Ah bon.
-J’aimerais vous rencontrer la semaine prochaine, lundi je serai absent.
-Mardi première heure? (Mon habitude, c’est de confronter mes problèmes le plus tôt possible avoir pu je lui aurais dit samedi 06:00am, maisil ne faut pas rêver c’est un fonctionnaire).

Pour faire une longue histoire courte, monsieur L. était probablement la personne la plus humaine que je pouvais tomber dessus chez revenu Québec (il a commencé son discours en me disant tu connais Robin des Bois, il vole aux riches pour donner aux pauvres bien moi ma job c’est le contraire, je pogne des gens par terre et j’essaye d’extraire le maximum de jus qu’ils leur restent pour le redonner aux riches), je crois sincèrement qu’il comprenant la situation, mais qu’il avait une job à faire et il l’a fait adéquatement en gros si je n’avais pas pris la peine de m’informer sur mes obligations et je n’avais pas respecté toutes les ententes un peu implicites avec eux (on doit admettre tu remplis un formulaire on te donne un NEQ et des numéros de taxes à partir de là débrouille-toi) revenu Québec se sont fait un devoir de me l’apprendre à la dure, j’ai dû ré-hypothéquer mon condo, pire que ça j’ai du demander à mon père de cosigner mon hypothèque, car cette saga avait affecté mon crédit pour rembourser des dettes de taxes et des dettes d’entreprise, ce fût plusieurs mois de stress.

D’un coup la tempête passée, j’ai décidé de passé à autre chose, cette fois-ci j’ai pris un peu plus de temps pour analyser ce que je voulais vraiment(j’aurais pu analyser plus fort), j’ai vendu l’entreprise de récupération de données pour partir mon rêve faire de l’internet marketing (vendre les produits des autres sous forme d’affiliation), le but premier de faire ça était de ne plus avoir l’obligation d’aller au bureau tous les jours, je voulais pouvoir travailler de n’importe où, à partir d’internet et j’allais utiliser le capital de la vente de mon entreprise pour développer ma nouvelle entreprise, j’étais encore ce capitaine de navire sans map, sans destination très précise et cette nouvelle aventure ressemblait plus à un retraité qui faisait des formations et des expériences qu’à un jeune entrepreneur qui veut faire sa place dans un monde de requins, le capital fondu comme neige au soleil et me voici un capitaine sans navire et j’avais maintenant amené mon meilleur ami avec moi dans cette aventure.

C’est alors qu’on décide de prendre des contrats dans ce qu’on sait faire le mieux (du web) dans le but d’investir les profits dans nos projets “d’internet marketing”, mais on travaille tellement fort et mal qu’on a pas vraiment de temps ni d’argent pour investir dans l’internet marketing, ensuite mon père nous a embauchés pour un projet de R&D, qui nous a amené un baume sur nos soucis financiers, mais un énorme trou sur le développement des affaires et avec le temps ma vision limitée de pirate se croyant capitaine de bateau et la vision encore plus limitée de mon acolyte qui m’a suivi comme on embarque avec un gars chaud un soir de brosse ont commencé à diverger au point où nous avons du nous séparé et je suis parti seul dangereux sur ce qui restait de navire!

En gros, j’étais heureux, je vivais bien de mon métier, je faisais ce que j’aime, je ne demandais rien à personne et je pouvais travailler d’où je voulais (qui était mon premier rêve) en gros je faisais beaucoup de travaux de programmation en sous-traitante pour d’autres agences web qui au final je me ramassais à faire un salaire moindre que si je travaillais pour quelqu’un avec des conditions plus médiocres.

À partir de ce jour je me suis dit si je travaillerais pour un employeur je gagnerais aux alentour de X$ avec l’expérience que j’ai et les risques que je prends en étant en affaires je dois faire beaucoup plus que ça et que la façon d’y arriver était de changer de mindset et devenir un président d’entreprise au lieu d’un simple “freelancer” à qui les client sous-traite leurs travaux! De là provient le titre de mon blogue “De sous-traité à Président” dans lequel je souhaite prendre le temps de documenter et partager avec vous, certaines victoires, certaines défaites et mes émotions durant ce parcours où je passerai de sous-traité à président en espérant vous inspirer ou vous supporter dans vos démarches de faire le plus vieux métier du monde soit entrepreneur! (Même si on dit que prostituée est le plus vieux métier du monde, il ne faut pas oublier que ces femmes étaient des entrepreneurs avant tout!)